Consulter un psychologue : les clichés
- psyetudiants93
- 11 mai 2021
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 juin 2021
Quels sont les préjugés sur les psychologues ?
Voilà une question intéressante ! quels sont les mythes qui fondent le métier de psychologue ? Cette question représente sur google 176.000 résultats. Nous allons également tenter d'y répondre ensemble dans ce premier article du blog.
Tout d’abord, cette question peut laisser supposer que vous hésitiez à consulter en raison de certaines idées acquises ou reçues, alors que vous avez peut-être besoin d’être aidé.
Pour permettre à cet article d’être unique face aux nombreux résultats sur Google, nous avons fait deux études auprès d’une centaine de candidats n’ayant jamais consulté. Ces études ont été réalisées via les réseaux sociaux, afin de cibler des individus ayant entre 18 et 30 ans, étudiant ou junior dans le monde du travail. Grâce à cela, nous avons réussi à établir une liste de préjugés par des individus n’ayant jamais consulté un spécialiste dans le domaine de la psychologie.
En tout premier, nous constatons que 5 préjugés sont apparus de manière récurrente dans nos retours. Nous allons ensemble étudier un à un chaque préjugé, comprendre également pourquoi ils existent et s’ils ont lieu d’être.
1) Le psychologue c’est pour les fous L’étude en amont de la rédaction de l’article nous a démontré que 31% des individus ayant répondu pensent qu’il faut être fou pour consulter un psychologue. Il s’agit d’un pourcentage important. Pour mieux se rendre compte du nombre, prenons la ville de Montreuil: celle-ci compte 106 691 habitants. Selon l’analyse il y aurait 33 111 individus qui pensent qu’un psychologue c’est pour les fous.
Le Larousse définit qu’un fou est un individu « qui a perdu la raison, qui est atteint de troubles mentaux. Qui indique un dérèglement mental. Qui est contraire à la raison, à la sagesse, à la prudence ». Dans le magazine Psychologies un article écrit par Madame Hélène Fresnel, conduit son lecteur dans l’existence de la folie dans chaque individu. L’article permet de comprendre que nous sommes tous inégaux en termes de psyché, évidemment, nous ne sommes pas sur la même échelle de sensibilité.
2) Un psychologue n’écoute jamais vraiment Il s’agit là d’un préjugé plutôt étonnant! Lors de l’étude nous ne nous attendions pas à recevoir autant de retours sur ce cliché. Cela laisse presque penser que le psychologue n’écoute pas ses patients et préfère griffonner quelques croquis dignes d’un artiste contemporain ou écrit le prochain roman à succès.
Effectivement, le patient ne peut pas voir les notes du psychologue. Il est possible que le spécialiste n’intervienne que de rares fois lors de la séance. Chaque psychologue à sa méthode. Il propose au patient de faire quelques séances pour définir si la méthode peut lui correspondre. Ainsi le psychologue peut proposer au patient de revenir faire de nouveaux entretiens pour avoir un suivi plus régulier.
Pour certains individus, parler peut-être libérateur, c’est pour cela que le psychologue écoute attentivement et apporte à l’échange un dialogue bienveillant et neutre.
3) Le prix est trop conséquent 79% des participants à l’étude trouvent que le coût d’un psychologue est élevé. C’est un pourcentage important qui prouve que l’idée est très ancrée dans notre quotidien.
Au-delà de l’aspect pécunier, il faut penser à sa santé. On peut comparer cette thérapie à un investissement pour son bien être sur le long terme. Chaque psychologue propose un prix qui varie selon ses méthodes ou sa spécialité.
Il y a un autre aspect qui explique le prix c’est la durée des consultations. Cela dépend du besoin du patient. Il peut être question de 20 min à 1h d’entretien. La récurrence des consultations dans le mois est un facteur modérateur généralement.
Il faut savoir que certaines mutuelles prennent en charges jusqu’à quatre consultations. Il faut donc se renseigner auprès de sa mutuelle et le psychologue pourra vous fournir une facture.
Si vous avez un budget très limité, il est possible de prendre rendez-vous avec les CMP (Centres Médico Psychologiques). Il s’agit d’une structure visant tout âge de patients et proposant des consultations entièrement gratuite (prises en charges par la sécurité sociale). Cependant, les délais de rendez-vous sont plus long que dans le privé, c’est-à-dire, qu’il est possible d’attendre plusieurs mois avant l’entretien. Les CMP sont rattachés à des hôpitaux de secteur.
Depuis peu, les étudiants peuvent bénéficier d’une aide psychologique. Il s’agit des fameux « chèque psy ». Après avoir consulté son médecin généraliste, celui-ci informe l’étudiant du type de soutien dont il a besoin. Il a droit à un forfait de 3 consultations d’une durée de 45 minutes, renouvelable une fois si l’étudiant retourne voir son médecin.
Dans notre cas nous ciblons les étudiants et les jeunes adultes ayant des moyens financiers limités. Nous proposons les mettre en contact avec Madame Mendili Ranida. Son cabinet est situé en Île-de-France, à Montreuil. Elle propose un tarif de 25 euro pour une consultation de 45 min/h.
4) Le psychologue te juge Il ne s’agit pas d’un jugement, mais d’une analyse. En effet, il est possible que le patient se sente jugé lorsqu’il parle de sa vie intime. Et pourtant, pour que cela marche, le patient ne doit pas se censurer: il s’agit d’un moment qui peut-être libérateur pour le patient. Aussi, tous les psychologues sont soumis au secret professionnel. On peut donc se détendre, le psy nous aide, il ne nous juge pas. C’est un fait !
5) C’est inutile de consulter un psychologue (tu peux le remplacer par un amis/es) Il y a 53% des participants qui pensent que notre entourage peut nous aider mieux qu'un psychologue, contre 47% qui pensent l’inverse. Cela nous prouve que les avis des participants sont plutôt mitigés.
Faire confiance à une personne « étrangère » à sa vie peut-être difficile, voire impossible pour certaines personnes. Le soutien de son entourage est important mais les conseils ou les mots apportés peuvent ne pas être bénéfique, car ils ne sont pas neutres.
Votre ami n’est pas un professionnel. Il vous connaît, donc il va adapter son discours selon votre sensibilité. Tandis qu’un psychologue ne vous connaît pas, il n’a aucune idée de votre personnalité et de votre sensibilité. Il apprend à vous connaître de manière neutre. Il a plus de recul. A la différence d’un ami, le professionnel apporte plusieurs spécificités : un soutien confidentiel, des compétences et des outils pour vous aider.
Evidemment lors de nos études, nous avons pu observer d’autres préjugées sur le métier de psychologue, mais nous avons mis en avant les principaux. Dans de nombres autres métiers, certains clichés restent ancrés. Nous espérons avoir pu éloigner certains d'entre eux dans le secteur de la psychologie.
Depuis le début de la crise sanitaire : « Plus de 7 étudiants sur 10 affectés par le confinement. L'isolement et la dépression de certains étudiants atteignent en effet un niveau alarmant durant la crise sanitaire. Près de 73% des jeunes déclarent avoir été affectés sur le plan psychologique, affectif ou physique et 23% d'entre eux disent avoir eu des pensées suicidaires durant le premier confinement », selon une étude de la fédération des associations générales étudiantes (Fage) réalisée par Ipsos. Ceux sont des chiffres importants! Nous souhaitons mettre en avant le métier de psychologue afin de trouver une aide à ses jeunes. Sachant qu’il y a en France 1 psychologue pour 30 000 étudiants.
Pour finir, si vous en ressentez le besoin vous pouvez nous écrire ou même d'en parler, Ranida et toute l'équipe sommes là pour vous! Bonne journée ;)
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